22 novembre 2007
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Vision surréaliste sur nos écrans dimanche : La France profonde des usagers des transports publics fait éclater sa juste colère face aux caméras.
Je n’avais jamais remarqué à quel point cette France profonde était élégante. Le Harris tweed le disputait à l’agneau plongé et les carrés Hermès côtoyaient l’alpaga.
Cette manifestation devait se dérouler entre la sortie de la messe et le repas de mariage.
Une usagée, mise en plis aux reflets bleus, collier de perles et vison qui n’a jamais approché, de près ou de loin, une banquette de métro, nous fait part de son dégoût devant le manque de responsabilité des grévistes. « Mes enfants sont obligés de se lever à 6 heures du matin … »
Quelle ignominie, quel scandale vis à vis de ce petit peuple contraint de quitter son nid douillet aux aurores.
« On devrait les obliger à travailler ! »
Mais bien sûr chère madame; revenons-en au bon vieux temps où les ouvriers n’avaient pas le droit d’arrêter de travailler sous peine de prison.
Et, puisque Bernard Kouchner a trouvé tout à fait normal qu’on pratique, en Birmanie, le travail forcé pour une entreprise française, pourquoi ne pas mettre en œuvre cette pratique en France ?
Notre bonne mamy ne serait plus obligée de défiler comme une vulgaire prolétaire.
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